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Écrit par Administrator   
31-12-2007

 

 Elections présidentielles 2007

 

Dimanche 30 decembre 16h 00

La commission électorale éclare le président sortant Mwai Kibaki vainqueur du scrutin présidentiel de jeudi dernier au Kenya, avec plus de 300.000 voix d'avance sur son principal rival, Raila Odinga.  

 

30 decembre 2007
NAIROBI (AFP) - Mwai Kibaki, réélu président du Kenya, a prêté serment dimanche en fin de journée au palais présidentiel, lors d'une cérémonie organisée moins d'une heure après la proclamation des résultats et retransmise en direct  par les télévisions kényanes.

Des émeutes ont éclaté dimanche en fin de journée à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi fief du chef de l'opposition kényane Raila Odinga, après l'annonce de la réélection du président sortant Mwai Kibaki.

Scandant " pas de paix, pas de paix ", des centaines de partisans de M. Odinga, battu à l'élection par M. Kibaki, sont descendus dans les rues du bidonville, quelques minutes après l'annonce des résultats de l'élection. 

 

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Barricades improvisées sur Juja Road à Nairobi

 

Un hélicoptère de la police survolait le bidonville, tandis que la police anti-émeutes déployées autour de Kibera a tiré en l'air pour contenir la foule.

 

30 decembre 2007
NAIROBI (Reuters) - La commission électorale déclare le président sortant Mwai Kibaki vainqueur du scrutin présidentiel de jeudi dernier au Kenya, avec plus de 300.000 voix d'avance sur son principal rival, Raila Odinga.

 "En conséquence, la commission déclare l'Honorable Mwai Kibaki vainqueur", a dit le président de la commission, Samuel Kivuitu.

 

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M. Mwai Kibaki réélu dans ses fonctions de président du Kenya

 

30 decembre 2007
NAIROBI (AFP) - Le Kenya attendait dimanche dans un climat tendu les résultats de l'élection présidentielle opposant le président Mwai Kibaki et le chef de l'opposition Raila Odinga, qui a demandé un nouveau comptage des voix, au lendemain d'émeutes à travers le pays.

 

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Présence des forces de l'ordre dans les cartiers sensibles de la capitale 

 

Seuls les résultats d'une vingtaine de circonscriptions restaient en suspens et la commission électorale kényane (ECK) devait annoncer dimanche qui de Mwai Kibaki ou de Raila Odinga prendra les rênes de la première économie d'Afrique de l'Est.

"L'impasse actuelle peut uniquement être résolue par un nouveau comptage national à Nairobi", en présence des médias et d'observateurs, a déclaré lors d'un point de presse M. Odinga, le visage fermé.

"Si nous perdons justement, nous accepterons les résultats. Les Kényans ne sont pas prêts à accepter une élection truquée (...) Je n'accepterai pas une telle victoire de Kibaki", a encore ajouté l'opposant, sans plus de détails.

Après avoir fait la course en tête des sondages et des premiers résultats partiels, M. Odinga, candidat auto-proclamé des plus démunis, voyait son avance fondre comme neige au soleil et ne devançait samedi soir le président sortant que de 38.000 voix, selon les derniers résultats partiels de l'ECK.

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 Duel au sommet pour la présidence du Kenya

 

L'annonce samedi soir des derniers résultats partiels, très clairement favorables au président Kibaki, a provoqué la colère de la garde rapprochée de M. Odinga, accusant le camp présidentiel de bourrer les urnes.

Devant la tournure houleuse et pour le moins confuse de la conférence de presse, l'ECK avait décidé d'ajourner à dimanche l'annonce des résultats, promettant d'étudier dans la nuit les éventuelles irrégularités des procès-verbaux des résultats des 210 circonscriptions du pays.

Dimanche, Ngari Gituku, porte-parole du Parti de l'unité nationale (PNU) du président Kibaki, a appelé l'opposition à laisser la commission électorale finir son travail et proclamer les derniers résultats des élections générales.

Les appels au calme se multipliaient dimanche, leaders religieux, patronat et missions d'observation de l'Union Européenne, du Commonwealth demandant aux candidats de raisonner leurs supporters.

La police paramilitaire était massivement déployée dimanche à Nairobi et dans les villes du pays au lendemain d'émeutes accompagnées de pillages dans plusieurs quartiers défavorisés de Nairobi et dans l'ouest du pays, notamment à Kisumu, dont est originaire le leader de l'ODM.

 

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Unité anti-émeute et police dans les rues de Kisumu 

 

Barricades érigées, jets de pierres sur les forces de l'ordre, pillages de magasins se sont multipliés.

Dimanche, après une matinée relativement calme, un homme a été tué par la police à Kisumu où des émeutiers tentaient de piller des maisons et des commerces.

Au total, sept personnes ont été tuées dans le pays depuis les élections.

La police a déployé plus d'hommes "sur le terrain pour renforcer la sécurité dans le pays", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police kényane, Eric Kiraithe.

M. Kibaki a prôné la continuité de son action, mettant en avant une croissance économique moyenne de 5% depuis 2002 tandis que M. Odinga s'est engagé à améliorer les conditions de vie des plus démunis.

Un peu plus de 14 millions d'électeurs étaient appelés à désigner leur nouveau président, les 210 membres élus du parlement et 2.484 élus locaux, dans ce pays d'Afrique de l'est considéré comme un pôle de stabilité dans une région très troublée (guerre en Somalie , tensions entre l'Ethiopie et l'Erythrée).

 

30 decembre 2007
NAIROBI (Reuters) - Le chef de l'opposition kenyane Raila Odinga appelle le gouvernement soit à reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle de jeudi, soit à autoriser un nouveau décompte des voix.

 

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Amolo Raila Odinga demande un nouveau décompte des votes

 

Odinga dénonce notamment des fraudes et accuse l'équipe sortante d'avoir perdu "toute légitimité".

"Si besoin est, (le gouvernement) doit démissionner", a déclaré le chef du Mouvement démocratique orange (ODM). "Nous ne voulons pas plonger le pays dans le chaos."

En réponse à ces propos, le président kenyan Mwai Kibaki, rival d'Odinga à l'élection, a affirmé que la revendication de la victoire par l'opposition constituait "un crime de la pire espèce" contre la démocratie.

Odinga a par ailleurs appelé au calme en réaction aux violences qui ont tué plusieurs personnes samedi, entachant la réputation de pôle de stabilité régional dont bénéficie le Kenya.

 

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 Jeune armé d'une machette

 

Le chef de l'opposition a assuré que l'ODM avait remporté presque trois fois plus de sièges au parlement que le Parti de l'unité nationale (PNU) du président Kibaki.

"Ce gouvernement a perdu toute légitimité et ne peut pas gouverner", a-t-il ajouté. "Je souhaite appeler le président Mwai Kibaki à reconnaître et respecter la volonté du peuple kenyan et à reconnaître sa défaite".

Un porte-parole du PNU a déclaré que sa formation avait gagné et qu'un nouveau décompte le prouverait.

"Nous serions toujours les vainqueurs, et par un écart plus important encore", a assuré Ngari Gituku.

La commission électorale doit livrer dimanche les résultats définitifs du scrutin de jeudi, après un dépouillement agité, marqué par des violences interethniques dans l'ensemble du pays et par des accusations de fraude de part et d'autre.

Odinga a notamment demandé comment son avance, large au début du dépouillement, avait pu se réduire brutalement par la suite.

"Nous n'accepterons pas de chiffres truqués. Ce gouvernement a perdu toute légitimité et ne peut pas gouverner."

 

TIRS DE SOMMATION

A Kisumu, bastion de l'opposition dans l'ouest du Kenya, la police a tiré en l'air pour disperser de petits groupes qui s'apprêtaient visiblement à se livrer à une deuxième journée de pillages.

Selon les derniers résultats diffusés samedi, le président Mwai Kibaki, âgé de 76 ans, est en tête du scrutin, ce qui a déclenché la colère des partisans d'Odinga, donné vainqueur par les premiers dépouillements et la majorité des sondages pré-électoraux.

 

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Une commerçante après le passage de pillards dans un bidonville de Nairobi

 

Les diplomates étrangers et les médias du Kenya envisageaient une prestation de pouvoir dès dimanche après-midi au cas où Kibaki serait déclaré vainqueur, mais les autorités ont démenti un tel projet.

"Nous ne doutons pratiquement pas qu'il y a eu des manipulations", a déclaré un observateur du scrutin, sous couvert de l'anonymat. "Si Kibaki l'emporte, ils voudront agir rapidement. Ils voudront être aussitôt au pouvoir afin de pouvoir gérer d'éventuelles violences."

La tension était palpable dimanche au palais des congrès de Nairobi, où la veille les alliés d'Odinga avaient vivement interrompu le chef de la commission électorale, qui venait d'annoncer une avance de 120.000 voix au profit de Kibaki.

L'estimation précédente donnait 38.000 voix d'avance à Odinga.

"Il y a une grande incertitude autour du dépouillement des bulletins", a déclaré à Reuters le chef de la mission d'observation de l'Union européenne, Alexander Graf Lambsdorff.

"Nos observateurs ont été renvoyés des centres de dépouillement sans qu'on leur transmette de résultats. A Mombasa, aucun résultat n'était affiché dans les centres de dépouillement."

La Grande Bretagne, ancienne puissance coloniale au Kenya, s'est dite troublée par les violences et a appelé les dirigeants politiques à agir de façon responsable, tandis qu'à Washington on demandait aux candidats d'accepter le résultat final de la commission électorale.

"C'est un moment charnière pour le Kenya. Il est vital que le processus électoral soit à la hauteur des attentes de l'électorat kenyan", a déclaré le ministre britannique aux Affaires étrangères, David Miliband.

 

 29 decembre 2007
NAIROBI (Reuters) - Sous forte surveillance policière, les Kenyans ont participé jeudi à des élections présidentielle et législatives précédées par des violences, assombries par des accusations de fraudes et qui s'annoncent comme les plus serrées depuis l'indépendance en 1963.

Dans le bidonville de Kibera à Nairobi, des hommes en armes ont abattu une personne et en ont blessé deux autres près d'un bureau de vote. L'opposition a affirmé que trois de ses représentants étaient visés dans cette attaque.

 

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Le Kenya ne nous avait pas habitué à ce genre de triste spectacle 

 

Dans plusieurs régions du pays, les retards dans les opérations de vote ont suscité des tensions, notamment dans le district de Kuresoi, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des électeurs furieux que leurs noms ne soient pas inscrits sur les registres électoraux.

Le président Mwai Kibaki, 76 ans, qui avait chassé en 2002 du pouvoir le parti Kanu qui dirigeait le pays depuis 24 ans, pourrait à son tour être détrôné malgré un bon bilan économique.

Son adversaire, l'homme d'affaires Raila Odinga, un ancien détenu politique sous le règne de Daniel arap Moi, jouit d'un fort soutien parmi de nombreuses tribus estimant que les Kikuyus, tribu du président, ont été trop favorisés sous sa présidence.

Dès l'aube, des milliers de personnes, du littoral de l'océan Indien aux bidonvilles en passant par les hauts plateaux du centre, ont commencé à faire la queue devant les bureaux de vote, avant même leur ouverture à 06h00 (03h00 GMT).

Les opérations de vote ayant débuté avec retard dans plusieurs régions, environ un quart des 27.000 bureaux de vote sont restés ouverts après la fin du scrutin à 17h00 (14h00 GMT), a indiqué la Commission électorale.

Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne, Alexander Lambsdorff, a déclaré qu'il n'avait pas constaté de fraudes.

Odinga, empêché de voter une première fois car son nom ne figurait pas sur les registres, a finalement pu accomplir son devoir électoral dans son bureau de vote de Kibera, après avoir saisi la commission des élections.

 

"S'IL FAUT TIRER, NOUS TIRERONS"

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Les forces de l'ordre tiennent les mouvenements mais pour combien de temps ?

 

Il avait auparavant dénoncé à la télévision "une tentative délibérée visant à l'éliminer" mais le parti de Kibaki a affirmé qu'il s'était en réalité trompé de bureau de vote.

"Les accusations de fraude constituent une tentative de faire échouer le processus électoral. Raila et sa clique ne veulent pas accepter les résultats dans l'éventualité d'une défaite", a affirmé le Parti de l'unité nationale (PNU), la formation de Kibaki, dans un communiqué.

Kibaki a voté dans sa circonscription d'Othaya, réputée pour ses plantations de thé et de café. Il a déclaré qu'il était certain de l'emporter.

Près de 20.000 observateurs kenyans ont surveillé le déroulement du scrutin. "Il y a eu beaucoup de confusion à certains endroits car l'ECK (la commission électorale) a été submergée par le nombre d'électeurs", a déclaré Koki Muli, co-président d'un groupe d'observateurs.

Le scrutin vise également à renouveler le Parlement.

Le Mouvement démocratique orange (ODM) d'Odinga jouissait d'un léger avantage par rapport au PNU de Kibaki dans les sondages précédant le vote mais la plupart des politologues jugent la course trop serrée pour se hasarder à des pronostics.

Ils ajoutent que la possibilité réelle d'une seconde alternance en autant de scrutin démontre la maturité de la démocratie kenyane, cinq ans après le départ du président Daniel Arap Moi, au pouvoir de 1978 à 2002.

Malgré cette transition, le Kenya reste handicapé par les divisions ethniques et la faiblesse des partis politiques.

Environ 14 millions de Kenyans, sur 36 millions d'habitants, étaient invités à voter. Les premiers résultats officiels devraient être rendus publics vendredi après-midi, mais les médias kenyans pourraient annoncer la tendance dès la nuit de jeudi à vendredi.

Les réelles chances de victoire du candidat de l'opposition ont avivé l'intérêt des Kenyans pour le scrutin. La police a toutefois mis en garde les dirigeants politiques contre la tentation de provoquer des échauffourées entre factions.

Quelque 60.000 policiers et militaires ont été déployés pour assurer la sécurité du scrutin. Le chef de la police nationale, Hussein Ali, a très clairement prévenu qu'il ne tolérerait aucun trouble: "Si cela signifie qu'il faut tirer, nous tirerons", a-t-il dit.

 

 29 decembre 2007
NAIROBI (Reuters) - Les deux principaux candidats à l'élection présidentielle kenyane étaient samedi au coude à coude après le dépouillement de près de 90% des bulletins de vote.

 

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 Violence au Kenya, la siutation est suivie de prêt par les différentes ambassades occidentales

 

Attisées par des accusations de fraude de part et d'autre, des scènes de violence et de pillages ont ensanglanté le pays

Dans sa dernière annonce, la commission électorale centrale donnait le chef de l'opposition, Raila Odinga, en tête du scrutin de jeudi dernier avec seulement 38.000 voix d'avance sur le président sortant Mwai Kibaki, après dépouillement des résultats de 180 des 210 circonscriptions.

Le chef de la commission électorale a ensuite été interrompu après avoir donné le résultat de sept autres circonscriptions, qui aurait redonné l'avantage à Kibaki avec une avance quatre fois plus importante.

Une échauffourée s'est alors produite et la police a dû intervenir, un membre de l'opposition empêchant le chef de la commission de parler et exigeant un nouveau décompte dans une circonscription.

La commission électorale a ensuite suspendu l'annonce des résultats et annoncé que les prochains chiffres ne seraient pas rendus publics avant dimanche.

Les résultats dans 180 circonscriptions créditent Odinga de 3,88 millions de voix et Kibaki de 3,84 millions.

Des retards dans l'annonce des résultats ont alimenté les tensions dans tout le pays, les deux principaux partis s'accusant mutuellement de fraude alors que des émeutes éclataient dans la plupart des grandes villes.

Le Mouvement démocratique orange (ODM) d'Odinga et le Parti de l'unité nationale (PNU) de Kibaki ont tous deux revendiqué la victoire, s'appuyant sur les rapports de leurs militants sur le terrain.

Au même moment, des jeunes issus de tribus rivales se sont affrontés, pillant et incendiant des maisons, le plus souvent dans des fiefs de l'opposition. La police a fait usage de gaz lacrymogènes.

 

LUTTES ETHNIQUES

Six personnes ont été tuées, alors que les observateurs internationaux avaient qualifié jeudi les opérations de vote de généralement paisibles.

Si Odinga, qui se présente comme le candidat des démunis, parvient à la présidence du Kenya, Kibaki deviendra le premier dirigeant du pays depuis l'indépendance à quitter le pouvoir à la suite d'une élection.

Odinga, en tête des premières estimations, a été rejoint durant la nuit par Kibaki et l'ODM a alors annoncé craindre des fraudes.

Dans l'ensemble du pays, des troubles ont éclaté samedi, mettant aux prises les partisans d'Odinga, membres de l'ethnie des Luo, et ceux de Kibaki, de celle des Kikuyu.

Ces deux groupes ethniques, parmi les plus grands du Kenya, sont des rivaux de longue date, notamment depuis l'indépendance il y a une quarantaine d'années.

Selon des habitants, une personne a été tuée à Kisumu, ville d'ordinaire paisible sur les rives du lac Victoria. Plusieurs centaines de jeunes émeutiers brûlent des pneus dans les rues, pillent les magasins et barrent les routes, appelant au meurtre des Kikuyu.

 

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 Kibera est l'un des plus grand bidonville au monde

 

A Kibera, vaste bidonville aux abords de Nairobi, deux personnes ont été tuées et des dizaines d'abris incendiés, selon des habitants.

A Nairobi, les commerçants baissaient le rideau tandis que les rues, presque désertes, étaient parcourues par des camions de la police militaire.

Les observateurs internationaux ont appelé au calme et à l'unité nationale. "Il ne s'agit pas de Luo et de Kikuyu, mais de l'ensemble du Kenya", a déclaré l'ambassadeur américain à Nairobi.

 

 29 decembre 2007
Les supporters du chef de l'opposition kenyane manifestent ce matin dans l'ouest du pays et à Nairobi la capitale. Ils dénoncent la lenteur des dépouillements deux jours après l'élection présidentielle.

D'après les projections, Raila Odinga est en tête du scrutin. Mais les résultats déinifitifs se font attendre alors qu'ils devaient être annoncés hier soir. Ses partisans affirment que les autorités veulent truquer le scrutin.

 

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Scène de violence à Kibera bastion du mouvement ODM

 

Le parti de Raila Odinga appelle au calme. De son côté les partisans du président sortant, Mwai Kibaki refusent de se dire vaincus et demandent d'attendre la fin des dépouillements.

Mais les militants de l'opposition ne leur font pas confiance et affirment que des fraudes avaient déjà eu lieu pendant les opérations de vote.

Depuis hier soir, l'écart entre les deux candidats n'a cessé de baisser. Plus d'un million de voix les séparaient hier, moins de 400.000 ce matin. Mwai Kibaki prône la continuité fort des 5% de croissance de son pays. Raila Odinga s'est lui engagé à améliorer les conditions de vie des plus défavorisés.

 

NOUVELLE INQUIETANTE DE LA JOURNEE 

Plusieurs ambassades occidentales ont envoyé des messages de prudence à leurs ressortissants.

 

 29 decembre 2007
NAIROBI (Reuters) - L'opposition revendique la victoire à l'élection présidentielle qui s'est tenue jeudi au Kenya quelques minutes après l'annonce de résultats officiels créditant son candidat, Raila Odinga, de quatre points d'avance sur le président sortant Mwai Kibaki après dépouillement de trois-quarts des suffrages 

Quel sera le prochain chef d'Etat du Kenya? Deux jours après l'élection présidentielle, jeudi, la réponse à cette question n'est toujours pas connue du côté de Nairobi. Du coup, la tension monte entre d'un côté l'opposition, qui accuse le pouvoir en place de retarder la publication des résultats et revendique la victoire, et de l'autre le camp du président sortant, qui refuse de reconnaître une défaite quasi-certaine. Après dépouillement de trois quarts des bulletins, la Commission électorale du Kenya (ECK) attribue 49% des voix à Raila Odinga, candidat de l'opposition, contre 45% environ au président sortant Mwai Kibaki.

Du coup, les opposants se voient déjà en vainqueurs. "L'honorable Raila Odinga est (...) le vainqueur et le quatrième président de la République du Kenya", a déclaré à la presse Musalia Mudavadi, du Mouvement démocratique orange (ODM), parti d'opposition. Une victoire que le Parti de l'unité nationale (PNU), la formation de Kibaki, a refusé de reconnaître. "Des résultats irréguliers annoncés par Tom, Dick ou Harry ne méritent que le mépris", a déclaré le porte-parole du PNU, Ngari Gituku, soutenu par la Commission électorale. "Moi aussi je peux annoncer que je suis président du Kenya", a lancé Samuel Kivuitu, le président de l'ECK. "Est-ce que cela fera de moi le président du Kenya?"

 

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Nairobi le 29 decembre 2008 quelques heurts signalés dans la capitale



DEUX MORTS A NAIROBI

En attendant que la commission électorale se prononce officiellement, les opposants s'impatientent. Et les incidents se multiplient dans les provinces acquises à la cause de Raila Odinga. Les accrochages prennent en outre une connotation ethnique entre des partisans d'Odinga, membres de la tribu Luo et des supporters de Kibaki, membres de la tribu des Kikuyus. A Kisumu, une ville habituellement calme située sur les rives du lac Victoria dans la province de Nyanza, à l'ouest du pays, mais bastion de l'opposition, des centaines de jeunes ont manifesté et ont incendié des commerces appartenant à des membres de la tribu des Kikuyus. Selon des témoins, une personne aurait même été tuée.

 

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Charge de partisants de Odinga contre ceux du président sortant 



Les heurts ont également gagné la capitale. Dans un bidonville de Nairobi, dans le quartier de Kibera, acquis à la cause d'Odinga, deux personnes ont été tuées dans des affrontements entre bandes rivales. La police a dû se déployer pour tenir à distance les individus armés de machettes, de lance-pierres et de matraques. Les rues de la capitale sont actuellement désertées, et les commerçants n'ont pas ouvert leur boutique. La balle est à présent dans les mains de la Commission électorale, qui doit rendre son verdict au plus vite.

 

 29 decembre 2007
KISUMU, Kenya (Reuters) - Les retards dans l'annonce des résultats de l'élection présidentielle de jeudi au Kenya ont donné lieu à des violences, samedi, dans un fief de l'opposition situé dans l'ouest du pays et dans un bidonville de Nairobi.

Des partisans de l'opposition ont provoqué des incendies, pillé des magasins et bloqué les routes samedi à Kisumu, principale ville de la province de Nyanza, un bastion de l'opposition situé dans l'ouest du Kenya, ont rapporté des témoins. 

 

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Un pillard passe devant une barricade en flammes à Nairobi

 

Des centaines de personnes ont manifesté dans les rues de la ville d'où s'élevait de la fumée, a-t-on appris de même source. Des habitants ont déclaré qu'une personne avait été tuée.

"Nous manifestons contre les retards dans l'annonce des résultats. Nous craignons que le gouvernement n'ait l'intention de truquer les élections. Nous ne l'accepterons pas", a déclaré Eric Ochieng, 18 ans.

Selon des témoins, les pilleurs ont principalement visé des commerces tenus par des membres de la tribu des Kikuyus à laquelle appartient le président Mwai Kibaki. Nyanza est un bastion de la tribu Luo, dont est membre le candidat de l'opposition, Raila Odinga.

 

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Quand la ferveur populaire fait place à la fureur

 

Dans le bidonville de Kibera à Nairobi, des coups de feu ont retenti dans la matinée, selon des témoins. Un petit groupe de policiers tenait à distance deux groupes rivaux, l'un appartenant à la tribu Kikuyu, l'autre à la tribu Luo. Certains individus étaient armés de machettes, de lance-pierres et de matraques.

Guled Mohamed, version française Gwénaelle Barzic

 

 28 decembre 2007

Par Helen Nyambura-Mwaura et Katie Nguyen

NAIROBI (Reuters) - L'opposition revendique la victoire à l'élection présidentielle qui s'est tenue jeudi au Kenya quelques minutes après l'annonce de résultats officiels créditant son candidat, Raila Odinga, de quatre points d'avance sur le président sortant Mwai Kibaki après dépouillement de trois-quarts des suffrages.

"L'honorable Raila Odinga est (...) le vainqueur et le quatrième président de la République du Kenya", a déclaré à la presse Musalia Mudavadi du Mouvement démocratique orange (ODM), citant le décompte effectué par sa formation.

Le Parti de l'unité nationale (PNU), la formation de Kibaki, a refusé de reconnaître cette victoire et a dit vouloir attendre la proclamation officielle des résultats par la Commission électorale.

"Des résultats irréguliers annoncé par Tom, Dick ou Harry ne méritent que le mépris", a déclaré le porte-parole du PNU, Ngari Gituku.

Les résultats partiels communiqués par la Commission électorale du Kenya (ECK) indiquent toutefois qu'Odinga s'achemine vers une victoire.

Après dépouillement de 75% des bulletins, l'ECK lui attribuait 3,73 millions de suffrages, soit 49% des voix, contre 3,42 millions de suffrages pour son adversaire, soit 45% des voix.

Le président de l'ECK, Samuel Kivuitu, a appelé l'ODM à faire preuve de retenue dans ses déclarations. "Moi aussi je peux annoncer que je suis président du Kenya. Est-ce que cela fera de moi le président du Kenya ?", a-t-il lancé.

 

HEURTS DANS LES FIEFS DE L'OPPOSITION

Les retards dans l'annonce des résultats ont donné lieu à quelques incidents samedi dans les fiefs de l'opposition où des heurts ont opposé plusieurs groupes d'individus sur fond de tensions ethniques.

La plupart de ces accrochages ont opposé des partisans d'Odinga, membres de la tribu Luo et des supporters de Kibaki, membres de la tribu des Kikuyus.

 

 

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La violence côtoie la politique

 

Tôt samedi, des centaines de jeunes sont descendus dans les rues de Kisumu, une ville habituellement calme située sur les rives du lac Victoria dans la province de Nyanza, un bastion de l'opposition de l'ouest du Kenya.

Les manifestants ont brûlé des pneus, pillé des commerces et bloqué des routes.

Selon des habitants, une personne a été tuée lors des incidents.

Dans le bidonville de Kibera à Nairobi, également un bastion des partisans d'Odinga, deux personnes ont été tuées lors de heurts entre bandes rivales, selon des habitants.

 

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 Manifestion de rue qui dégénère à Nairobi

 

La police s'est déployée pour tenir à distance les individus armés de machettes, de lance-pierres et de matraques.

Des coups de feu ont été tirés et des incendies ont été signalés à de nombreux endroits.

A Kisumu et dans d'autres fiefs de l'opposition, les commerces tenus par des membres de la tribu des Kikuyus ont été pris pour cible.

A Nairobi, les rues étaient quasi-désertes dans le centre, la plupart des magasins ayant gardé leurs portes closes.

L'ECK a prédit un taux record de participation pour ce scrutin, le plus serré depuis que le pays s'est affranchi de la Grande-Bretagne en 1963.

Version française par Gwénaelle Barzic

 

 28 decembre 2007
NAIROBI (Reuters) - Le dirigeant d'opposition kenyan Raila Odinga devance le président Mwai Kibaki, selon des résultats préliminaires du scrutin présidentiel de jeudi diffusés par des médias, tandis que plusieurs personnalités de la "vieille garde" ont perdu leurs sièges aux législatives.

Les décomptes partiels établis vendredi par trois chaînes de télévision donnent un net avantage à Odinga, homme d'affaires et fils d'un héros nationaliste, mais un sondage sortie des urnes distinct place Kibaki en tête au lendemain d'une élection que beaucoup annonçaient comme la plus serrée de l'histoire du pays.

En cas de victoire d'Odinga, Kibaki serait le premier des trois présidents qu'a connus le Kenya depuis son indépendance à être évincé par les urnes.

Pressentant la victoire, l'opposition a déploré les retards affectant la proclamation des résultats officiels, faisant valoir qu'on entretenait ainsi un climat d'anxiété.

"Nous avons bon espoir de l'emporter. L'unique objet d'inquiétude, c'est qu'ils refusent d'annoncer les résultats", a dit Joseph Nyagah, du Mouvement démocratique orange (ODM) d'Odinga.

Il a accusé la Commission électorale du Kenya (ECK) de retenir délibérément les résultats de la Province centrale, région stratégique, "en attendant les instructions de hauts responsables du gouvernement".

L'ECK a démenti cette accusation tout en reconnaissant des retards susceptibles de prolonger l'attente jusqu'à samedi.

Des diplomates ont noté qu'il s'agissait seulement du deuxième scrutin réellement démocratique dans un pays où l'on vote surtout selon des clivages ethniques ou géographiques, et qui a passé 39 ans sous un régime de parti unique jusqu'à la victoire massive de Kibaki en 2002.

Vers 12h00 GMT, l'ECK n'avait annoncé de résultats que pour douze circonscriptions sur 210, ce qui faisait apparaître Kibaki devant Odinga.

 

MODELE POUR L'AFRIQUE ?

Mais les trois principales chaînes de télévision diffusaient au même moment des décomptes officieux correspondant à plus du tiers des huit à dix millions de suffrages qui semblent avoir été exprimés. La chaîne KTN créditait Odinga de 2,59 millions de voix, contre 1,66 million à Kibaki, alors que NTV en donnait 1,84 million à Odinga et 1,22 million au président sortant.

Un sondage sortie des urnes réalisé par une ONG plaçait Kibaki en tête, mais le groupe en question l'a ensuite retiré de son site internet par souci de ne pas créer de confusion.

Selon l'ECK, la participation semble avoir été la plus élevée au Kenya depuis la réintroduction du pluralisme en 1992.

 

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Implication de la population la plus importante de son histore

 

Des observateurs ont estimé que les opérations de vote s'étaient déroulées sans accrocs sérieux en dépit de violences sporadiques et d'allégations de fraude émanant des deux camps.

"L'ECK a géré les élections avec une efficacité et un esprit d'indépendance que devrait envier le reste de l'Afrique", écrit le journal Daily Nation dans un éditorial.

Lors d'un incident apparemment isolé, la police a tiré en l'air pour disperser des jeunes qui accusaient le ministre de l'Education George Saitoti, allié de Kibaki et ancien vice-président, de chercher à truquer les élections législatives à Kajiado, au sud de Nairobi.

Dans le cadre des élections parlementaires, nombre de personnalités en vue ont perdu leur sièges - dont l'écologiste Wangari Maathai, lauréate du prix Nobel de la paix 2004, battue dans sa circonscription de Tetu, sur les hauts plateaux du pays.

Parmi les autres vaincus des législatives figurent le vice-président septuagénaire Moody Awori, mis en échec dans l'ouest du pays, et 10 des 32 ministres du gouvernement de Kibaki qui se présentaient comme candidats de son Parti de l'unité nationale (PNU), ont rapporté les chaînes de télévision.

Les députés de l'assemblée sortante, dissoute avant les scrutins présidentiel et législatif, sont devenus impopulaires auprès de nombreux Kenyans pour s'être arrogé par vote de fortes hausses de salaires et des primes qui faisaient d'eux des élus comptant parmi les mieux payés du monde.

Kibaki, 76 ans, briguait un second mandat de cinq ans avant de se retirer sur ses terres, convaincu qu'une croissance économique moyenne de cinq pour cent lui assurerait la victoire. Il jouit d'un large soutien parmi les Kikuyu, l'ethnie dominante et la plus puissante du Kenya sur le plan économique.

Odinga, ancien prisonnier politique de 62 ans formé dans l'ex-Allemagne de l'Est, était le favori des sondages avant le scrutin. Il espère devenir le premier représentant de l'ethnie Luo à occuper la magistrature suprême - ce qui est demeuré le rêve de son père, qui fut le premier vice-président du pays.

S'il est élu, Odinga devra se concilier le soutien d'une partie des Kikuyu et des milieux d'affaires qui voient en lui un radical de gauche. Kibaki et lui se sont engagés à stimuler la croissance et à assurer un enseignement secondaire gratuit.

Avec Duncan Miriri, George Obulutsa et Andrew Cawthorne, version française Philippe Bas-Rabérin

 

 27 decembre 2007
NAIROBI (AFP) - Les Kényans ont voté massivement jeudi pour départager le président Mwai Kibaki, candidat à sa réélection, et Raila Odinga , son ancien allié devenu son principal rival, à la faveur d'élections générales qualifiées de globalement pacifiques par l'Union européenne et les Etats-Unis.

Plus de 14 millions d'électeurs devaient désigner leur nouveau président, mais aussi les 210 membres élus du Parlement et 2.484 élus locaux, dans ce pays d'Afrique de l'est considéré comme un pôle de stabilité dans une région très troublée (guerre en Somalie, tensions entre l'Ethiopie et l'Erythrée).

Les résultats officiels et définitifs sont attendus vendredi. Jeudi à 23H20 (20H20 GMT), 1% des bulletins avaient été dépouillés.

Les observateurs de l'Union européenne et des Etats-Unis ont salué jeudi le bon déroulement des élections.

"Il y a eu des difficultés et un ou deux incidents violents isolés... mais le tableau d'ensemble est positif", a ainsi déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis au Kenya Michael Rannenberger.

"Nous sommes très contents car, d'une manière générale, les opérations de vote se sont déroulées dans le calme à travers le pays", a expliqué le chef de la délégation de l'UE Alexander Graf Lambsdorff, ajoutant que le taux de participation semblait élevé.

Des bureaux de vote, qui devaient initialement fermer à 17H00, sont restés ouverts jusqu'en début de soirée dans de nombreuses régions où le scrutin avait débuté plus tard que prévu en raison d'intempéries ou de problèmes d'organisation.

Les premiers bureaux avaient ouvert à 06H00 et déjà des centaines d'électeurs patientaient dans l'obscurité, alignés en file indienne.

En fin d'après-midi, la police faisait état d'un scrutin relativement calme, hormi des violences localisées et parfois meurtrières.

Un homme a ainsi été tué à coups de pierre et de bâtons par une foule en colère, un second, un agent électoral, blessé à coups de couteau, tous deux au nord-ouest de Nairobi tandis qu'un troisième était abattu dans la banlieue de la capitale dans des circonstances encore floues.

Très tôt jeudi, des files d'attente de plusieurs kilomètres s'étaient formées aux abords des bureaux de vote du plus grand bidonville d'Afrique, Kibera, tandis que dans le quartier huppé de Westlands, à Nairobi, les électeurs patientaient dans une ambiance détendue sur un kilomètre.

"Quand je vois la participation, je pense que cette fois-ci, le résultat sera plus ou moins ce que le peuple veut réellement", se félicitait Happy, avocate de 33 ans, arborant un auriculaire teinté de violet, preuve du devoir électoral accompli.

MM. Kibaki, 76 ans, et Odinga, 62 ans, au coude à coude dans les sondages, se sont dits jeudi "sûrs" de remporter la victoire.

A la fin de la campagne, M. Odinga a accusé le gouvernement de préparer des fraudes, avertissant qu'il "n'accepterait pas le résultat d'élections truquées". M. Kibaki a rejeté ces accusations, qui ont fait monter la tension avant le scrutin.

 

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Rassemblement des Oranges ( Mouvement Democratique des Oranges ) durant la campagne

 

M. Kibaki a prôné la continuité de son action, mettant en avant une croissance économique moyenne de 5% depuis 2002 tandis que M. Odinga s'est présenté comme le candidat du changement et le champion des démunis.

La journée de M. Odinga aura été marquée par une première tentative de vote infructueuse, son nom n'apparaissant pas sur les listes électorales.

"Ce n'est pas accidentel mais bien volontaire", a accusé M. Odinga, qui a finalement pu voter: "je suis sûr que nous allons gagner, non sur un score étriqué mais par une victoire écrasante".

Le président sortant ne se montrait pas moins confiant: "je suis sûr que nous gagnerons (...) je ne me lasserai pas de vous servir".

Les violences qui ont émaillé la campagne ont été bien moindres que dans les années 1990. La Commission nationale des droits de l'Homme a fait état de 70 morts depuis juillet, contre des centaines lors de la campagne électorale de 1997.

 

 27 decembre 2008 
NAIROBI (Reuters) - Sous forte surveillance policière, les Kényans participent ce jeudi à une élection présidentielle précédée par des violences, assombrie par des accusations de fraudes et qui s'annonce comme la plus serrée depuis que le pays s'est affranchi de la Grande Bretagne.   

Le président Mwai Kibaki, 76 ans, qui avait chassé en 2002 du pouvoir le parti qui dirigeait le pays depuis 24 ans, pourrait à son tour être détrôné malgré un bon bilan économique.

Son adversaire Raila Odinga, homme d'affaires et ancien prisonnier politique sous le prédécesseur de Kibaki, Daniel arap Moi, jouit d'un fort soutien parmi de nombreuses tribus estimant que les Kikuyus, tribu du président, ont été trop favorisés sous sa présidence.

A l'aube, des milliers de personnes, des côtes aux bidonvilles en passant par les hauts plateaux, ont commencé à faire la queue devant les bureaux de vote, dont beaucoup étaient gardés par des membres, armés, des forces de sécurité.

"Kibaki est un vrai dirigeant, il va gagner", prédisait une femme d'affaires, Wanjiku Muteru, dans la circonscription de Kibaki, Othaya, où poussent thé et café.

"C'est dommage que des braillards ternissent son nom. Ces égoïstes ne pensent qu'avec leur estomac."

 

COURSE SERRÉE

A Kisumu, au bord du lac Victoria, Joseph Onyango était quant à lui convaincu qu'Odinga allait l'emporter.

"C'est maintenant ou jamais pour Raila. Parmi les 42 tribus au Kenya, Raila est soutenu par toutes sauf celle des Kikuyus", dit-il.

Le Mouvement démocratique orange (ODM) d'Odinga jouissait d'un léger avantage par rapport au Parti de l'unité nationale (PNU) de Kibaki dans les sondages précédant le vote, qui a débuté à 06h00 (03h00 GMT) et s'achèvera à 17h00 (14h00 GMT).

La plupart des politologues jugent la course trop serrée pour se hasarder à des pronostics.

Le scrutin est considéré par les observateurs comme un test pour la démocratie kenyane, cinq ans après le départ du président Daniel Arap Moi, au pouvoir de 1978 à 2002.

Malgré cette transition, le Kenya reste handicapé par des divisions entre tribus et la faiblesse des partis politiques.

Âgé de 76 ans, Kibaki espère obtenir un second mandat de cinq ans en s'appuyant sur une croissance annuelle moyenne de 5% et la mise en place de la gratuité dans l'enseignement primaire.

Environ 14 millions de Kenyans, sur 36 millions d'habitants, étaient invités à voter. Les premiers résultats officiels devraient être rendus publics vendredi après-midi, mais les médias kényans pourraient annoncer la tendance dès la nuit de jeudi à vendredi.

Les réelles chances de victoire du candidat de l'opposition ont avivé l'intérêt des Kenyans pour le scrutin. La police a toutefois mis en garde les dirigeants politiques contre la tentation de provoquer des échauffourées entre factions.

Avec Guled Mohamed, Florence Muchori et Nicolo Gnecchi, version française Natacha Crnjanski

 

 27 decembre 2008 
NAIROBI (Reuters) - Le président sortant Mwai Kibaki est en tête de l'élection présidentielle jeudi au Kenya, avec 51,3% des voix contre 39,6% au leader de l'opposition Raila Odinga, selon des sondages sortie des urnes de l'Institute for Education in Democracy (IED), un organisme indépendant.

Ces sondages ont été effectués à la sortie de 273 bureaux de vote sur un total de 27.000.

 

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Impossible de passer à coté de cette élection dans la capitale

 

Le Parti de l'Unité nationale (PNU) de Kibaki, convaincu qu'une croissance économique moyenne de cinq pour cent lui assurera un second mandat, s'est déclaré ravi.

"Nous nous attendons à un score bien plus élevé", a déclaré la porte-parole Ngari Gituku.

Mais un collaborateur d'Odinga, favori des sondages avant le scrutin, a mis en doute le sondage sortie des urnes: "Les gens, en particulier dans les zones rurales, ne sont pas enclins à dire comment ils ont voté car ils craignent le pouvoir de l'Etat", a dit Salim Lone.

Le PNU s'est plaint jeudi soir de fraudes électorales présumées et de cas d'intimidation et il a invité la Commission électorale du Kenya (ECK) à enquêter.

Depuis des semaines, Odinga se plaint lui aussi de fraudes et il a affirmé jeudi que son nom manquait sur les listes électorales de sa circonscription. Le gouvernement a rétorqué qu'il s'était trompé de bureau de vote.

Samuel Kivuitu, président de la Commission électorale, a fait état de quelques problèmes techniques mais, a-t-il ajouté "aucun n'avait pour but de frauder (...) l'ECK est organisée par des être humains et l'erreur est humaine".

 

VIOLENCES

Les observateurs étrangers ont affirmé que dans l'ensemble le scrutin s'était bien déroulé.

"La journée a répondu à nos espoirs dans le sens où elle s'est déroulée dans une atmosphère paisible sans intimidation", a dit à Reuters le comte Alexander Lambsdorff, chef de la mission d'observation de l'Union européenne.

L'ambassadeur des Etats-Unis, Michael Ranneberger, a abondé dans ce sens.

Des violences ont néanmoins été signalées.

 

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Pas facile d'être taxi au Kenya pendant les élections

 

Près du grand bidonville de Kibera, à Nairobi, des individus ont tué un homme par balle et en ont blessé deux autres à proximité d'un bureau de vote. La police a parlé de "brutalités", mais l'opposition a affirmé que l'attaque était dirigée contre ses agents.

Dans la région de Nyanza, fief de l'opposition, la police a dit que la foule avait battu un homme à mort.

Un responsable de la sécurité a déclaré que des membres de l'opposition avaient tué un agent d'un parti adverse en le jetant d'une voiture en marche, l'accusant de corruption.

En raison de la longueur des files d'attentes et de retards dans l'ouverture des bureaux de vote, un quart d'entre eux sont restés ouverts après 17h00 (14h00 GMT), heure de fermeture, a dit l'ECK.

L'attente a créé des tensions dans certaines régions, notamment Kuresoi et la ville de Garissa, dans le nord, où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des électeurs mécontents ou arrivés trop tard.

Odinka et Kibaki sont très différents de style, mais tous deux ont promis de stimuler la croissance et de fournir une éducation secondaire gratuite.

Le candidat qui obtiendra davantage de voix que son rival le plus proche et plus de 25% des voix dans cinq des huit provinces sera élu.

Wangui Kanina et Andrew Cawthorne, version française Nicole Dupont

 

 27 decembre 2008 
NAIROBI (Reuters) - Sous forte surveillance policière, les Kényans participent ce jeudi à une élection présidentielle précédée par des violences, assombrie par des accusations de fraudes et qui s'annonce comme la plus serrée depuis que le pays s'est affranchi de la Grande-Bretagne. 

Le président Mwai Kibaki, 76 ans, qui avait chassé en 2002 du pouvoir le parti qui dirigeait le pays depuis 24 ans, pourrait à son tour être détrôné malgré un bon bilan économique. 

 

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 Une campagne très suivie par la population  

 

Son adversaire Raila Odinga, homme d'affaires et ancien prisonnier politique sous le prédécesseur de Kibaki, Daniel arap Moi, jouit d'un fort soutien parmi de nombreuses tribus estimant que les Kikuyus, tribu du président, ont été trop favorisés sous sa présidence.

A l'aube, des milliers de personnes, des côtes aux bidonvilles en passant par les hauts plateaux, ont commencé à faire la queue devant les bureaux de vote, dont beaucoup étaient gardés par des membres, armés, des forces de sécurité.

"Kibaki est un vrai dirigeant, il va gagner", prédisait une femme d'affaires, Wanjiku Muteru, dans la circonscription de Kibaki, Othaya, où poussent thé et café.

"C'est dommage que des braillards ternissent son nom. Ces égoïstes ne pensent qu'avec leur estomac."

 

COURSE SERRÉE

A Kisumu, au bord du lac Victoria, Joseph Onyango était quant à lui convaincu qu'Odinga allait l'emporter.

"C'est maintenant ou jamais pour Raila. Parmi les 42 tribus au Kenya, Raila est soutenu par toutes sauf celle des Kikuyus", dit-il.

Le Mouvement démocratique orange (ODM) d'Odinga jouissait d'un léger avantage par rapport au Parti de l'unité nationale (PNU) de Kibaki dans les sondages précédant le vote, qui a débuté à 06h00 (03h00 GMT) et s'achèvera à 17h00 (14h00 GMT).

La plupart des politologues jugent la course trop serrée pour se hasarder à des pronostics.

Le scrutin est considéré par les observateurs comme un test pour la démocratie kenyane, cinq ans après le départ du président Daniel Arap Moi, au pouvoir de 1978 à 2002.

Malgré cette transition, le Kenya reste handicapé par des divisions entre tribus et la faiblesse des partis politiques.

Âgé de 76 ans, Kibaki espère obtenir un second mandat de cinq ans en s'appuyant sur une croissance annuelle moyenne de 5% et la mise en place de la gratuité dans l'enseignement primaire.

 

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Le président sortant en campagne M. Mwai Kebaki 

 

Environ 14 millions de Kenyans, sur 36 millions d'habitants, étaient invités à voter. Les premiers résultats officiels devraient être rendus publics vendredi après-midi, mais les médias kényans pourraient annoncer la tendance dès la nuit de jeudi à vendredi.

Les réelles chances de victoire du candidat de l'opposition ont avivé l'intérêt des Kenyans pour le scrutin. La police a toutefois mis en garde les dirigeants politiques contre la tentation de provoquer des échauffourées entre factions.

Avec Guled Mohamed, Florence Muchori et Nicolo Gnecchi, version française Natacha Crnjanski

 

 

Dernière mise à jour : ( 03-02-2008 )
 
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